la répression syndicale s’organise administrativement !

Dans cette période de mobilisations et de manifestations d’ampleur inédite contre la réforme des retraites, la CGT dénonce la multiplication de la répression syndicale qui prend désormais toutes les formes : violences, intimidations, menaces, criminalisation, et procédures judiciaires expéditives. 

En effet nous constatons une recrudescence de signalements pour violences commises sur les manifestants ainsi qu’une augmentation du nombre d’arrestations. Il s’agit indéniablement d’un signe de fébrilité du gouvernement face à une contestation sociale massive. 

De plus nous constatons de nouvelles formes d’intimidations pour affaiblir la mobilisation : les Préfets tentent avec force d’imposer de nouveaux parcours de manifestations voire d’interdire certains tronçons ou zones de centre de ville au motif du maintien de l’ordre.

Ainsi par exemple dans le département du Nord, de la Drôme, de la Somme ou de Seine-Maritime, les préfets ont refusé les parcours proposés par la CGT alors même que ces derniers sont utilisés depuis des dizaines d’années par les manifestants sans aucun problème de sécurité particulier. 

Les préfets proposent systématiquement des parcours alternatifs qui sont en l’occurrence soit plus dangereux, soit en périphérie des axes passant pour que la CGT soit moins visible. 

Il y a donc une volonté du gouvernement de nuire aux mobilisations par ces annulations de parcours, c’est une atteinte directe aux libertés fondamentales qui fondent notre démocratie (liberté d’aller et venir, de se rassembler, de manifester…). Ces nouvelles attaques font désormais parties de l’arsenal du gouvernement qui usait déjà des violences policières pour généraliser la répression syndicale.

La CGT prendra toutes les mesures utiles pour faire valoir ses droits les plus fondamentaux ainsi que ceux des militants et des manifestants.

La CGT poursuivra quoi qu’il en soit le mouvement de lutte contre la réforme des retraites du gouvernement et s’inscrira pleinement dans les futures dates de mobilisations intersyndicales.